Voici en avant-première le nouveau modèle de la marque suédoise qui sera présenté la semaine prochaine au Salon de Genève.
Le projet
La V40, dévoilée par Auto-Addict/Le Point.fr avant même sa présentation dans les prochains jours au Salon de Genève, est une profession de foi dans l'avenir. Un peu à la façon de Range Rover et de son Evoque qui a balayé toute suspicion sur les desseins de son propriétaire indien Tata, la V40 ne sacrifie pas à la cuisine chinoise et cultive les gènes de la marque avec cran. Un signe pourtant, elle les offre à un plus grand nombre à un prix démarrant en dessous de 25 000 euros.
Le but est de rivaliser avec les voitures compactes du segment C, celui où l'on retrouve les Mégane, 308 et C4, en général plus compétitives encore. Mais ce sont plutôt les allemandes que vise cette V40, voire les coréennes, avec cette carrosserie hybride de coupé break aux lignes très élancées. Il y a des designers en Suède et c'est même le père canadien du Coupé C30 qui a remis la main à la table à dessin pour signer cette carrosserie très latine. Mais une Volvo ne peut s'arrêter à ces apparences et la marque surprend encore, comme une courte prise en main il y a quelques jours en Suède nous l'a démontré.
Les points forts
Élancée avec son capot long et plongeant, harmonieuse avec ses flancs sculptés, pratique avec son hayon incliné faisant figure de coupé, la Volvo joue les coquettes malgré ses cinq portes à vocation plutôt familiale. Il n'y aura d'ailleurs pas de trois-portes de cette V40 et on peut le comprendre, car, basée sur un châssis de coupé C30, elle ferait double emploi. Elle reprend la même base avec une longueur augmentée de 10 centimètres sur le porte-à-faux arrière. Avantage, elle sera fabriquée comme la C30 à Gand (Belgique) à partir du mois de mai et les premières livraisons interviendront en France au tout début de l'été.
Le châssis a en effet été sensiblement agrandi pour atteindre près de 4,37 m de long. La nouvelle Volvo V40 est fin prête pour en découdre sur le segment des breaks premium avec des caractéristiques issues des modèles Volvo de gamme supérieure, drapées dans un élégant écrin de compacte. L'avalanche d'équipements, de finitions et d'aides à la conduite électronique fera bondir le standing et le prix final de la Volvo. BMW Série 1 et Audi A3 sont clairement dans la cible, même si la V40 se situe, en dimensions, aux limites supérieures de la catégorie. Cela induit un espace généreux aux jambes pour les passagers arrière sans trop sacrifier la contenance du coffre, qui est à double fond, mais dépourvu de roue de secours.
Volvo ajoute sa patte particulière avec une innovation de sécurité, un airbag piéton se déployant à la base du pare-brise après que le freinage automatique d'urgence s'est déclenché. Dans le même temps, le capot avant se sera soulevé pour adopter un profil incliné et offrir un contact relativement souple, l'ensemble étant destiné à amortir le choc (jusqu'à 50 km/h) avec un piéton ou un usager de deux roues. Sept capteurs à l'avant parviennent à analyser la vitesse du choc et la masse qui bascule sur le capot afin d'adapter au mieux la réponse de sécurité. On vous laisse imaginer les calculs nécessaires pour parvenir à ce résultat tout en évitant les déclenchements intempestifs à la suite de chocs en parking ou avec un petit animal.
Les points faibles
Sous une hauteur abaissée à 1,445 m, le profil induit des vitrages étroits qui peuvent susciter, comme sur l'Evoque, un sentiment d'enfermement. L'option très à la mode d'un toit vitré intégral règle ce problème en ajoutant un peu de garde au toit. Mais en mettant du poids en hauteur, ce qui n'est pas totalement satisfaisant pour le centre de gravité. Volvo annonce pourtant un gain global de 100 kilos.
Volontairement sportif, le V40 fait le choix de sièges très modelés, ce qui, à l'arrière, résume la troisième place à une sorte de strapontin central peu confortable. Quatre vraies places et une de secours, voilà la réelle capacité d'un V40 qui ne ménage pas, comme beaucoup de ses congénères récents, une très bonne visibilité vers l'arrière.
L'Avis d'Auto-Addict*
Nous avons eu le privilège de rouler avec plusieurs moteurs de la vaste panoplie offerte par Volvo (voir la gamme, les caractéristiques et performances en détail). Cela se passait sur un circuit en Suède et augure bien des premières impressions à vérifier sur routes ouvertes bientôt. L'idée générale est que la Volvo V40 assume ses lignes par un comportement sportif qui pourra être amplifié encore par un châssis surbaissé de 10 millimètres.
Celui-ci, tout comme la taille des roues, peut se combiner à toutes les motorisations selon le goût de chacun. Le trait commun est que les suspensions durcies de 20 % par rapport à C30 assurent une assiette constante. Le confort n'en sort pas grandi avec des remontées non filtrées qui, certes, participent aux sensations de conduite. Avec une direction ferme et directe, dotée d'un rappel énergique, la V40 incite au pilotage et cadre avec la volonté de ses pairs d'offrir une expérience d'agilité communicante qui participe au véritable plaisir de conduire.
- À la base, il y a un diesel D2 de 115 ch qui assure le service minimum. Moins conforme à l'esprit V40, c'est pourtant lui qui vise les émissions de CO2 à 94 g/km. Comme toutes les versions, il est pourvu d'un Stop & Start et de la récupération d'énergie au freinage, que ce soit en boîte manuelle ou automatique, les deux à 6 rapports.
- Le D4 est, de ce point de vue, beaucoup plus virulent, même si son poids sur le train avant se fait sentir. Le couple aussi avec quelques remontées dans le volant, mais, curieusement, ce 5 cylindres 2 litres de 177 ch (aussi disponible en 150 ch) est moins bourdonnant que le 4 cylindres 1,6 l du D2.
- Les T3 et T4, 4 cylindres à essence 1,6 l turbo, seront les premiers V40 véritablement sportifs. Plus agiles, ils fournissent, avec 150 ou 180 ch, de quoi exploiter un châssis performant, même s'il s'agit d'une traction. Dans cet exercice, seule l'assistance excessive du freinage sera un inconvénient, l'amplification calibrée par Volvo visant à amplifier les actions de conducteurs trop timorés.
La gamme culminera au T5 turbo, cette fois à 5 cylindres et 2,5 l. Capable d'une accélération 0-100 km/h en 6,5 secondes, elle sera la chasseuse d'allemandes, mais également le modèle image qui permettra à Volvo d'élargir son audience au grand public. Il compte produire annuellement 90 000 unités annuelles, dont 85 % destinées principalement à la clientèle européenne. Plus tard, une version crossover surélevée ajoutera le côté loisirs à cette belle suédoise.
REGARDEZ la vidéo de la Volvo V 40
Consultez la fiche technique de la Volvo V40
Source : www.lepoint.fr/art-de-vivre/auto-addict/volvo-v-40-tous-les-attributs-d-une-grande-28-02-2012-1435845_544.php